13 ans déjà, l’on revient encore sur des dossiers qui auraient dû être résolus définitivement dont celui des martyrs et blessés de la révolution. Celui-ci, qui a beaucoup tardé, semble, aujourd’hui, être sur le bon chemin. La conférence de presse de la fondation Fidaa y revient avec d’amples détails.
La Fondation Fidaa a marqué le 13e anniversaire du déclenchement de la révolution tunisienne par une conférence de presse, tenue hier, à Tunis. Ayant pris ses fonctions en juin 2022, cette institution s’est rapidement positionnée comme un pilier de soutien aux blessés de la révolution et à leurs familles. À ce jour, elle a examiné 165 dossiers de victimes.
L’urgence d’agir
L’une des préoccupations majeures de la Fondation Fidaa est d’assurer un accès prioritaire aux logements sociaux pour les blessés de la révolution et leurs proches. Ahmed Jaâfar, président de la fondation, a, lors de la conférence de presse, souligné l’urgence d’agir, arguant qu’il est inconcevable, 13 ans après la révolution, de demander à ces individus de patienter davantage, surtout lorsque leurs droits sont clairement énoncés dans la loi.
Depuis octobre, les ayants droit ont commencé à bénéficier des aides prévues par le budget de l’État destiné à l’assistance aux victimes. Cela représente une lueur d’espoir pour ceux qui ont longtemps attendu la reconnaissance et le soutien nécessaires pour reconstruire leur vie.
Lors de la conférence, un témoignage poignant a été partagé par Walid, l’un des blessés de la révolution tunisienne. Il a exprimé sa gratitude envers le Président de la République, saluant « son engagement à tenir ses promesses». Walid a chaleureusement remercié la Fondation Fidaa pour son traitement bienveillant et la rapidité avec laquelle elle a mis en œuvre les dispositifs légaux, mettant fin, selon lui, aux années de «bureaucratie et d’humiliation» qu’ils ont endurées.
Officiellement 634 blessés
Officiellement, la liste définitive des blessés de la révolution compte 634 personnes, dont 11 ont malheureusement perdu la vie depuis. La Fondation Fidaa a pris à cœur sa mission de s’occuper des victimes du terrorisme, mettant en lumière les droits légitimes des martyrs et des blessés de la révolution. Le président de la Fondation Fidaa affirme qu’en dépit de sa récente mise en place, l’institution a réussi à instaurer un sentiment d’espoir et de confiance parmi les victimes et leurs familles. En faisant preuve d’efficacité et de transparence, elle contribue à restaurer la foi en l’Etat et ses institutions.
Par ailleurs, le président de la fondation a souligné qu’il reste beaucoup à faire, mais que chaque petit pas accompli représente une avancée significative pour les victimes de la révolution. Il a appelé à une collaboration continue entre le gouvernement, la société civile et les citoyens, afin de garantir que personne ne soit laissé pour compte dans la quête de reconstruction nationale.